Petit-fils de soyeux lyonnais, j’ai souhaité décorer mon appartement en utilisant les matières dont mon enfance a été abreuvée, tant par la vue que par l’ouïe, à travers les histoires plus ou moins enrobées d’extravagance de celui-ci. Un canapé en velours, un tapis en soie de saris recyclée, des chaises en tissu font du salon une pièce forte de ces matières qui se marient avec un décor mural fait de pièces de designer, d’édition d’un artiste de la villa Noailles, et d’étagères noires faites maison pour contraster avec les couleurs du reste.
Mes autres origines du sud-ouest m’ont fait opter pour des tommettes artisanales à l’ancienne dans la cuisine, avec encore une fois du noir pour les meubles afin de générer un contraste.
La chambre, elle, est décorée de manière un peu plus exotique, une reprographie d’Oum Kalthoum est accompagnée par un nuancier des couleurs du désert. Les souvenirs de l’époque où je vivais en Polynésie sont assez présents au travers d’objets et de photos. Les étagères faites maison répondent au bureau de designer des années 60 à la ligne épurée et aux pieds noirs. Une entrée sobrement décorée d’un tapa tahitien permet d’y avoir une certaine profondeur de champ pour les prises de vue dans le salon.
De façon pratique, l’appartement de 40 m2 est situé au sixième et dernier étage d’un immeuble des années 20, avec une vue dégagée et verte l’été sur l’allée plantée séparant les rues Belliard et Leibniz. Son orientation Sud-Ouest donne une très belle lumière à compter de midi, et le soir les couleurs du coucher de soleil sont captées par les grandes fenêtres de l’appartement. La cour de l’immeuble, pavée et aux portes de bois, est régulièrement utilisée pour des tournages.
Référence du décor: A220701, situé dans le 18ème arrondissement de Paris. A voir dans la même copropriété le A140402, le A161201, le A170001